Ami
Barak

For Whom the Bell Tolls
snapshots from an enlarged Oradea context

Citadel City Art Gallery, Oradea, Romania 3 septembre 2020

Laszlo Ujvarossy, Paradisul sau Europa e a mea (In Paradise or Europe is Mine), 1984, mixed media

Pour qui sonne le glas est le titre d'un roman qu'Ernst Hemingway a publié en 1940 et dans lequel l'auteur américain nous plonge dans l'atmosphère de la guerre civile espagnole. Ce titre a été choisi parce que l'exposition veut rassembler, sous un même toit, des artistes qui ont travaillé dans cette ville dans une période emblématique de l'histoire (années 1980), mais aussi d'autres que le destin a liés d'une manière ou d'une autre à Oradea. Le livre raconte l'histoire d'un jeune missionnaire américain, impliquée dans les Brigades internationales, qui partage la vie d'un groupe de guérilleros républicains derrière les lignes de front. À l'instar de l'auteur américain, cette exposition rend hommage aux artistes engagés, membres de l'Atelier 35, le Cénacle de la Jeunesse de l'Union des Beaux-Arts, vus dans une certaine perspective historique. Leurs approches individuelles ou collectives s'inscrivent dans la continuité de la néo-avant-garde occidentale historique. Dans les années 1980, leurs méthodes de travail n'ont pas été imitées, mais ils ont exploré les besoins de se démarquer de la capitale roumaine. L'approche de cette époque du point de vue du lieu est concluante, car elle révèle une série de substrats sans lesquels, certaines œuvres ou positions artistiques, ne peuvent être pleinement appréhendées. Les œuvres hétérogènes de ces artistes étaient moins motivées par l'appartenance à un vaste contexte artistique international, mais plutôt liées à une auto-définition sensiblement résistante au système artistique officiel, strictement déterminé par le régime communiste dans lequel les formes d'expression étaient traditionalistes et propagandiste. A ces personnages historiques d'Oradea des années 1980, nous avons rejoint des personnalités connues dont le sort les a liés à cette ville et aussi des artistes d'une nouvelle génération, dont le travail nous a semblé dans une continuité qualitative des prédécesseurs.

Alexandru Antik, Vioara Bara, Sandor Bartha, Anca Brânzaș, Ioan Bunuș, Mircea Cantor, Tibor Fekete, Dorel Găina, Aniko Gerendi, György Jovián, Ferenczi Károly , Gyöngyi U. Kerekes, Ioan-Aurel Mureșan, Ciprian Mureșan, Dan Perjovschi, Ioan-Augustin Pop, Csongor Szabó, László Ujvárossy